Comme pour tout transport d’animaux vivants, se déplacer avec des chevaux est très réglementé et nécessite des autorisations particulières en fonction du poids et de la taille du véhicule. Voici comment bien respecter la législation en vigueur.
Le permis nécessaire pour tracter un van
Conduire un van avec des chevaux à l’intérieur du véhicule ne se fait pas toujours avec un simple permis de conduire. Tout dépend, en effet, du poids du van et du véhicule.
Un permis B suffit pour tracter un van à condition que : l’ensemble du poids total autorisé en charge (PTAC) comprenant le poids de la voiture chargée et le van avec les chevaux ne dépasse pas 3500 kg (3,5 tonnes). Les vans 1 place sont généralement compris dans cette catégorie.
Au-delà de 3500 kg, il faut un permis B96. Celui-ci est dispensé dans les auto-écoles. Il est destiné aux personnes ayant 18 ans au minimum et étant titulaires du permis B. La formation dure 7 heures et une attestation est délivrée à la fin de celle-ci. Cela permet de faire porter la mention B96 sur votre permis par la préfecture. L’attestation seule ne suffit pas. Les vans ayant deux places pour deux chevaux sont généralement compris dans cette catégorie.
Au-delà de 4250 kg (4,25 tonnes), il est nécessaire d’avoir un permis BE. Celui-ci est également dispensé en auto-école pour les personnes de 18 ans et plus. Il est nécessaire d’être titulaire du permis B et d’avoir le code depuis moins de cinq ans au passage de l’examen. Si le candidat au permis BE a obtenu son épreuve de code depuis plus de cinq ans, il devra repasser l’examen. En général, un véhicule 4×4 et un van trois places font partie de cette catégorie.
Pour conduire des camions transportant des chevaux, il est nécessaire d’obtenir un permis C1 ou CE permettant d’aller jusqu’à 7,5 tonnes. Il s’agit de camions avec des semi-remorques. De plus, renseignez-vous avant de partir car, en période de canicule, par exemple, les transports d’animaux vivants peuvent être interdits.
Tracter un van nécessitant sans permis est passible d'une lourde amende. Le conducteur de tout véhicule à moteur nécessitant un permis, voiture, scooter, et même
scooter des mers, doit le conserver avec lui en cas de contrôle.
Pensez aux règles sur le transport des animaux
Parce que ce sont des animaux vivants, le transport obéit à une réglementation stricte qui permet de protéger leur santé.
L’identification des équidés est obligatoire. Chaque cheval né en France ou importé depuis 2008 doit avoir une puce et être à jour de sa vaccination. Cela doit figurer sur les documents d’accompagnement des chevaux.
Dans le van, les chevaux de plus de 8 mois doivent porter un licol et être attachés. Ils peuvent être transportés pendant une période de 24 heures au maximum. Ensuite, ils doivent être déchargés, abreuvés, alimentés et bénéficier d’un temps de repos de 24 heures.
Les poulains non sevrés peuvent être transportés seulement 9 heures d’affilé et doivent alors bénéficier d’une heure de repos avant de repartir pour 9 heures à nouveau au maximum.
Des autorisations supplémentaires sont nécessaires en cas de transport d’animaux sur de longues distances (plus de 65 km), par exemple dans le cadre d’une activité de vente de chevaux. L'une des personnes participant au transport doit alors obtenir le certificat d’aptitude au transport d’animaux vivants auprès de la Direction départementale en charge de la protection des populations.
Les règles à suivre pour bien conduire avec un van
Prendre la route en toute sécurité avec dans son van des animaux vivants nécessite des précautions différentes de celles que vous utilisez habituellement pour la conduite d’une voiture. La vitesse notamment doit être extrêmement réduite.
Les habitudes de conduite à prendre : les à-coups, les freinages brusques peuvent déséquilibrer l’attelage, mais aussi faire peur aux animaux. Une conduite toute en souplesse s’impose donc. Cela implique de bien anticiper les freinages, mais aussi de conduire le plus régulièrement possible, en utilisant le régulateur de vitesse qui permet une conduite plus régulière. A l’approche des péages, diminuez la vitesse en cliquant sur le régulateur plutôt qu’en freinant, ce qui permet d’éviter les à-coups.
De plus, mieux vaut conduire doucement. En effet, il faut passer au pas sur les giratoires et les ralentisseurs. Il est également important de penser à l’angle mort qui est beaucoup plus grand que pour une voiture et il est également intéressant de régler les rétros de façon à voir le bas du van.
Assurez-vous en conséquence
Un van contenant des chevaux peut nécessiter une assurance spécifique. En fonction du poids de la remorque, cette assurance peut être indispensable.
Ainsi, tous les vans de plus de 750 kg doivent avoir leur propre immatriculation donc leur propre carte grise et faire l’objet d’une déclaration auprès de l’assureur. Mais, même en dessous de ce poids, mieux vaut prendre contact avec votre compagnie d’assurance pour vérifier si vous avez besoin d’une assurance complémentaire. Cette dernière doit comprendre les dommages créés par le van et subis par des tiers en circulation et en dehors de la circulation, le vol du van et l’incendie. A cela s’ajoute l’assurance des chevaux eux-mêmes.